Dans son rapport intitulé « Agriculture in Africa 2023 » ou « Agriculture en Afrique en 2023 », réalisé en collaboration avec l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), Oxford Business Group (OBG) passe en revue le développement de ce secteur vital pour le continent. Nous en avons ressorti 5 chiffres clés.
60% des terres arables du monde
Oxford Business Group rappelle dans son rapport que l’Afrique possède 60 % des terres arables de la planète. Le cabinet de recherche et de conseil international ajoute que « la normalisation des pratiques agricoles durables sera essentielle pour nourrir une population qui devrait atteindre 2,8 milliards d’habitants d’ici à 2050 ».
65 milliards de dollars de déficit de prêts
Dans son rapport, OBG met l’accent sur l’importance du développement des connaissances et des capacités dans l’agriculture en Afrique mais il déplore en même temps que les prêts commerciaux au secteur agricole africain soient modestes. La cabinent fait savoir que le déficit de prêt pour ledit secteur, rien qu’en Afrique subsaharienne, est estimé à 65 milliards de dollars.
800 millions de dollars de capital mixte
Pour élargir l’accès au financement et à la formation des compétences en matière de production alimentaire durable, la plateforme d’agri-finance, lancée en octobre 2023, par le Groupe OCP et la Société Financière Internationale (SFI), filiale de la Banque Mondiale, mobilisera 800 millions de dollars de capital mixte d’ici 2030.
52% de l’augmentation mondiale des terres cultivées
Entre 2016 et 2019, la superficie des terres cultivées en Afrique a atteint 1,2 milliard d’hectares, avec une hausse de 102 millions d’hectares par rapport à la période 2000-2003, ce qui représente 52 % de l’augmentation mondiale des terres cultivées au cours de la période. Toutefois, le rapport souligne que 75 % de cette expansion a été alimentée par une augmentation des terres cultivées plutôt que par une croissance de la productivité totale.
42 milliards de dollars de déficit de financement pour les femmes
« Bien qu’elles soient les chefs de file de l’agriculture africaine en tant que petites exploitantes, les femmes sont confrontées à un déficit de financement basé sur le genre estimé à 42 milliards de dollars par rapport à leurs homologues masculins », pointe du doigt le rapport d’OBG. Il recommande d’élaborer des solutions de financement plus accessibles et plus rentables, adaptées aux besoins des femmes rurales mais également des jeunes. Pour ces derniers, qui sont entre 10 à 12 millions à arriver sur le marché du travail africain chaque année, il est essentiel de leur donner les moyens de passer du statut de demandeurs d’emploi à celui de créateurs d’emplois, pour réduire le chômage et l’insécurité alimentaire. Pour OBG, un solide écosystème de startups peut être un outil puissant pour exploiter le pouvoir des jeunes dans l’agriculture.