La capitale du Kenya, Nairobi, accueille le premier Sommet africain sur le climat, du 4 au 8 septembre. Une rencontre qui se tiendra parallèlement à la Semaine Africaine du Climat, sous l’égide de l’Union Africaine.
À l’occasion de la Semaine Africaine du Climat, le Président du Kenya William Ruto organise le premier Sommet africain sur le climat. Une rencontre qui a pour objectif de répondre à l’exposition croissante au changement climatique et aux coûts qui y sont associés, à la fois au niveau mondial et en particulier en Afrique.
En effet, face à la fréquence et l’intensité des crises climatiques qui s’intensifient, il est urgent de prendre des mesures pour atténuer leurs impacts. Ainsi, le Sommet africain sur le climat servira de « plateforme pour informer, encadrer et influencer les engagements, les promesses et les résultats, ce qui aboutira à l’élaboration de la déclaration de Nairobi ».
« L’action climatique n’est pas une question relevant du Nord ou du Sud de la planète. Il s’agit d’un défi collectif qui nous concerne tous. Nous devons nous rassembler pour trouver des solutions communes et globales », a fait savoir William Ruto, Président du Kenya
Ce sommet se tiendra parallèlement à la Semaine africaine du climat 2023. Cette dernière offrira aux décideurs politiques, aux entreprises et à la société civile une plateforme d’échange sur les solutions climatiques, les obstacles à surmonter et les possibilités offertes dans les différentes régions, en prévision de la COP 28 prévue aux Émirats Arabes Unis en décembre prochain.
L’action climatique n’est pas une question relevant du Nord ou du Sud de la planète. Il s’agit d’un défi collectif qui nous concerne tous.
La Semaine Africaine du Climat en quatre grands thèmes
Pour ce faire, la Semaine Africaine du Climat se penchera sur quatre grands thèmes en vue d’apporter des contributions axées sur l’Afrique pour éclairer le bilan mondial sur le changement climatique : « Systèmes et industries énergétiques » ; « Villes, établissements urbains et ruraux, infrastructures et transports » ; « La terre, l’océan, la nourriture et l’eau » ; et « Sociétés, santé, moyens de subsistance et économies ».
Afin de joindre l’acte à la parole, le Sommet Africain sur le Climat accueillera l’exposition sur le climat en Afrique qui permettra de présenter des solutions, des innovations et des projets mondiaux visant à atténuer les défis du changement climatique.
Soulignons que le premier Sommet Africain sur le Climat va se tenir à l’orée d’autres réunions internationales comme le sommet du G20 et l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre, mais également les réunions annuelles de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI). Autant de rendez-vous cruciaux qui vont précéder la COP28, tout aussi cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
Un financement qui se fait attendre en Afrique…
Rappelons que l’Afrique émet très peu de gaz à effet de serre mais reste l’une des parties du monde les plus exposées aux effets du changement climatique. Pour réduire ces effets, il est impératif de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle comme prévu par l’Accord de Paris. Il faut également des investissements de 2.000 milliards de dollars par an dans les pays les plus exposés, comme le souligne le FMI. Toutefois, la promesse d’aide de 100 milliards de dollars par an faite aux pays pauvres par les pays riches, qui représentent les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, n’est toujours pas tenue. Une posture qui a fini par entamer la confiance des pays les plus vulnérables au changement climatique.
Ce financement aiderait grandement dans l’abandon irréversible des énergies fossiles à l’origine du réchauffement climatique dans un continent comme l’Afrique qui n’attire actuellement que 3% des investissements mondiaux de la transition énergétique alors qu’elle abrite 60% des meilleurs potentiels mondiaux en énergie solaire.
Certains pays africains ont déjà pris les devants en investissant dans les énergies renouvelables comme le Maroc ou le Kenya. Dans ce dernier pays, hôte du premier sommet africain sur le climat, environ 94 % de l’électricité est issu des énergies renouvelables.