« Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme. » Loin de moi l’idée de me positionner dans une franche dualité où l’homme s’oppose à la femme, mais il est opportun de souligner, à travers ces mots de la Dame de fer, Margaret Thatcher, le rôle prépondérant et surtout pragmatique que jouent les femmes au sein de notre société. Aujourd’hui, et fort heureusement, il n’est plus question de justifier cet état de fait. Les femmes, comme les hommes, aux quatre coins du monde, brillent dans différents secteurs d’activité par leur intelligence, leurs combats, leurs savoir-faire, leurs engagements… pour un monde meilleur.
À l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, j’ai souhaité, à travers ce billet, rendre hommage à des femmes, pas forcément toutes connues de tous, mais qui, à mon sens, font briller leurs idées pour les générations actuelles et celles à venir ou ont marqué de leurs empreintes ce monde.
Sophie Guèye (Sénégal)
« Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quels pays tu seras », disait l’ancien président sénégalais, Me Abdoulaye Wade. Quand je vois le parcours de la jeune femme, Safiètou Guèye communément appelée Sophie Guèye, je ne peux qu’avoir très bon espoir pour mon pays et pour tout le continent. Elle est la fondatrice et présidente de l’association « Les racines de l’espoir » qui œuvre au quotidien pour les enfants défavorisés, qu’ils soient « talibés » [NDLR: mendiants en wolof], sans abris ou malades. Sophie Guèye s’investit particulièrement pour les enfants atteints d’une maladie rare, l’ichtyose congénital, en leur assurant une meilleure prise en charge. L’association compte plus d’un millier de membres et est représentée dans plusieurs pays comme le Maroc, la France, le Canada. Elle intervient notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Elle représente parfaitement un modèle pour la jeunesse d’aujourd’hui qui se demande d’abord ce qu’elle peut apporter à son pays, à son prochain avant de penser à ce que le pays pourrait lui apporter.
Karelle Vignon-Vullierme (Bénin /France)
Karelle Vignon-Vullierme est la blogueuse derrière « Les Gourmandises de Karelle », un recueil de recettes simples et efficaces à reproduire chez soi. Passionnée de cuisine, autodidacte, elle a su, depuis 2013, avec son mari, Olivier Vullierme, inspirer une large communauté de femmes et d’hommes autour de la valorisation de nos recettes africaines que l’on peut retrouver sur son blog mais aussi dans la série Netflix « High on the hog » où elle contribue à mettre en lumière la cuisine béninoise d’hier à aujourd’hui. Le couple d’entrepreneurs a également lancé une émission culinaire télévisée, éponyme au blog, et diffusée à travers toute l’Afrique francophone. Karelle et Olivier ont aussi lancé une émission autour de la parentalité, en allant à la rencontre d’histoires, de récits inspirants. Dernier projet et non des moindres, le couple lève actuellement des fonds pour le lancement de leur marque de vaisselle en céramique inspirée d’Afrique, Kolya. Nous leur souhaitons très bon vent pour la suite.
Aïcha Ech-Chenna (Maroc)
La liste des femmes inspirantes est longue et Aïcha Ech-Chenna en fait effectivement partie. Il était important pour nous de rendre un vibrant hommage à ce monument du monde associatif marocain qui nous a quittés en septembre 2022. Aïcha Ech-Chenna a lutté, sa vie durant, pour les droits des mères célibataires et des enfants nés hors mariage ; à travers l’Association Solidarité Féminine dont elle est la fondatrice. En 2009, Aïcha Ech-Chenna a notamment reçu le prix Opus, une distinction américaine qui récompense une entreprise humanitaire qui vise à changer les conditions de vie de citoyens. Elle a reçu bien d’autres distinctions pour son engagement, toute sa vie durant. Elle a marqué d’une empreinte indélébile son temps par son combat pour les générations présentes et futures.
J’aurais pu parler de tellement d’autres femmes qui, dans l’ombre ou la lumière, jouent leur partition dans ce concert grandeur nature qu’est la vie. Mais, j’ai surtout voulu, d’instinct, rappeler à toutes celles qui œuvrent dans l’ombre que chaque geste, chaque choix de vie, chaque acte posé peut avoir une certaine résonance chez autrui et ainsi déclencher l’aventure de toute une vie. Just let it be !
