COP 28, de l’audace à l’aune de l’urgence

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Organiser le salut de l’humanité à temps, tel est l’enjeu majeur de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP), qui se tient chaque année depuis 28 ans. L’enjeu est énorme et paradoxalement à l’issue de chacun de ces sommets, c’est souvent, pour ne pas dire toujours, un sentiment d’échec qui prévaut malgré la vérité scientifique sur l’état de la planète.

Polluée par des émissions de gaz à effet de serre dues à 90% aux énergies fossiles ; surexploitée par la quête effrénée du profit, encouragée par un modèle capitalistique mondialisé, très peu regardant sur la préservation des ressources, la planète s’est réchauffée et continue de se réchauffer au point de mettre en péril l’avenir de l’humanité. Un péril amorcé par les catastrophes naturelles de plus en plus prégnantes, qui n’épargnent aucun pan du monde. Des aléas climatiques que les scientifiques avaient prédits, sans que l’on ne fasse rien, tellement beaucoup imaginaient que c’était loin, à défaut de les nier.

Que faire pour renverser la courbe du réchauffement climatique ? Comment s’adapter aux changements climatiques ? Les réponses sont connues et sont sur la table des décideurs depuis des décennies.

Dans son rapport intitulé « COP28 : l’action climatique ne peut attendre », l’ONU se veut claire : pour préserver une planète vivable, il faut diminuer rapidement la production de charbon, de pétrole et de gaz ; et tripler la capacité des énergies renouvelables, notamment éoliennes, solaires, hydrauliques et géothermiques, d’ici à 2030.

Ce jeudi 30 novembre 2023, s’est ouverte la COP28 à Dubaï aux Emirats Arabes Unis jusqu’au 12 décembre. Ironie du sort, ce sommet crucial, comme tous les précédents, se tient dans l’un des plus grands pays producteurs de pétrole, au moment où le monde a besoin plus que jamais de trouver le moyen de se débarrasser des énergies fossiles, responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre qui causent le réchauffement climatique. Cet accueil de la COP28 par les Emirats Arabes Unis a fait naître une controverse, certains craignant que le sommet ne soit une tribune offerte aux lobbies du pétrole. Comment ne pas comprendre les pourfendeurs d’une telle dichotomie d’une part mais d’autre part, les Emirats Arabes Unis ne sont que le miroir de l’humanité toute entière avec notre mode de vie régi par les énergies fossiles. Il faudra donc beaucoup d’audace et d’investissement pour résoudre cette équation dont on connaît heureusement l’(in)connu qui est le basculement vers des énergies vertes pour maintenir le réchauffement en dessous de 2°C, car au-delà, c’est l’avenir de l’espèce humaine sur Terre que nous risquons d’hypothéquer.

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