Rama Bâ, la passion de la cuisine et du bon goût !

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Avez-vous déjà entendu parler de Wéli Cuisine ? Cette importante communauté sur Facebook qui compte plus de 102.000 membres qui partagent une passion commune : la cuisine. Rama Bâ en est la fondatrice. Nous sommes allés à sa rencontre.

Son bac littéraire en poche, Rama Bâ est arrivée au Maroc en 2005 en tant que boursière de l’Etat du Sénégal. Elle a d’abord été orientée en Droit. Déterminée, elle s’est jouée de tous les pronostics pour faire ce qu’elle voulait : des études en Finance. « Pour moi, le Maroc n’a pas été un choix mais le fruit du destin. Avec mon profil littéraire, je n’étais pas prédestinée à faire de la Finance. J’ai bataillé pour faire ce que j’avais envie de faire », nous confie-t-elle. En effet, c’est à Settat, à une heure de route de Casablanca, que son aventure estudiantine commence jusqu’à l’obtention de son Master en Management et Finances d’Entreprise. Elle arrive à Casablanca dans le cadre de son projet de fin d’études et commence à y travailler, d’abord en tant que comptable dans un cabinet espagnol, puis comme Responsable chargée de la Clientèle et de la Trésorerie au sein d’une multinationale. Elle a ensuite été Responsable Portefeuille Clients avant d’occuper, actuellement, le poste de Responsable Ressources Humaines et Comptabilité au sein d’une multinationale américaine basée à Casablanca.

La cuisine, une affaire de famille

Pour Rama Bâ, la cuisine est une passion qu’elle nourrit depuis sa plus tendre enfance. « La cuisine est une affaire de famille chez nous. Je baigne là-dedans depuis mon enfance et cette passion n’a fait que se renforcer après mon arrivée au Maroc où j’ai découvert un pays avec une riche gastronomie », explique-t-elle.

De nouvelles saveurs, une variété d’épices s’offraient désormais à elle pour de nouvelles pérégrinations culinaires. « J’ai commencé par collectionner des livres de cuisine de Rachida Amhaouche, une cheffe qui m’a beaucoup inspirée », précise-t-elle. Et quand il fallait accueillir ou cuisiner pour un grand nombre, Rama était toujours de la partie.

La cuisine est une affaire de famille chez nous… Cette passion n’a fait que se renforcer après mon arrivée au Maroc où j’ai découvert un pays avec une riche gastronomie

« Après les cours, je préparais souvent une grande théière de 2 litres accompagnée de mignardises bien de chez nous (pain thon, mayonnaise, etc.); la plupart des étudiants se retrouvaient chez moi pour prendre le goûter et discuter. Ce qui a ensuite donné lieu à des « Dîners à l’occasion de rien… » où l’on se retrouvait autour d’un repas », se remémore Rama, sourire aux lèvres. Et d’ajouter : « lors des fêtes de Tabaski (Aïd El Kébir), j’étais toujours derrière les fourneaux, il arrivait que l’on cuisine jusqu’à deux moutons au sein de la communauté estudiantine de Settat », renchérit-elle.

Wéli Cuisine, une aventure de tous les jours

En grande passionnée de cuisine, Rama profitait donc du mois de Ramadan pour partager ses recettes sur sa page Facebook So’Miam. La communauté grandissante, montrant beaucoup d’intérêt aux contenus proposés, Rama constitue une équipe avec ses amis pour faire de So’Miam, Wéli Cuisine, (Wéli signifie délices en langue peulh, très répandue en Afrique de l’Ouest).

La communauté compte aujourd’hui plus de 102.000 membres. « L’aventure Wéli, c’est beaucoup d’investissement et du temps. Rien que pour le mois de Ramadan dernier, j’ai produit 60 vidéos en postant 2 vidéos / jour. Mais c’était tellement passionnant que la fatigue ne s’en ressentait que peu », affirme-t-elle.

On mange avant tout avec les yeux…

Rama Bâ est également une âme charitable : « Pour célébrer les 3 ans de Wéli Cuisine, il était important pour nous de le faire à travers une action sociale. Nous avons collecté des dons auprès de notre entourage et des administrateurs (modérateurs) et acheté des denrées que nous avons remises aux migrants d’Ouled Ziane ».

Ce même jour, elle a organisé un pot en l’honneur de l’équipe engagée dans l’aventure Wéli, Aïda Ndoye, sa co-pilote, comme elle l’appelle affectueusement, à la décoration et à la mise en place, Rama aux fourneaux. L’évidence de leur complémentarité a donné naissance à Wéli Traiteur. Au-delà du goût, l’art de la cuisine fait en effet appel à tous les autres sens. Pour Rama, « on mange avant tout avec les yeux d’où l’importance du dressage et de la présentation des mets »

Le respect pour cultiver le mieux-vivre

Sur son intégration au Maroc, Rama Bâ souligne d’abord que quand on quitte son pays d’origine et que l’on s’installe dans un nouveau pays, il est nécessaire de respecter les us et coutumes du pays d’accueil. « En tant que Sénégalais, nous sommes très bien intégrés au Maroc, nous avons beaucoup de facilités pour travailler […] Maintenant, à mon sens, il est important de rappeler les règles de bonne conduite et de respect d’autrui pour encourager le mieux-vivre ensemble et préserver notre si belle image cultivée par nos anciens depuis tant d’années », conclut-elle.

Vous l’aurez compris, Rama est une travailleuse acharnée, une passionnée affamée de découvertes et une personne généreuse et engagée, qui œuvre continuellement à maintenir vive la flamme qui éclaire la voie de la Communauté Wéli.

Portrait chinois

    Crédits photos : Rama Bâ.
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    • Un.e chanteur (se) : Tracy Chapman
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One thought on “Rama Bâ, la passion de la cuisine et du bon goût !

  1. Tous mes encouragements, vos articles sont d’une grande qualité. Merci AP pour cette belle plateforme

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